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L'éternel féminin

 

Frithjof Schuon, PeintureLa femme assume, vis-à-vis de l'homme, un aspect de Divinité : sa noblesse, faite de beauté et de vertu, est pour l'homme comme une révélation de sa propre essence infinie, donc de ce qu'il "veut être" parce qu'il "l'est". Castes et races, p.33.

...la femme est la Beauté, ou la vision attractive et libératrice de Dieu dans les formes qui le manifestent, ou qui manifestent sa rayonnante Bonté ; l' "éternel féminin" représente aussi cette Bonté même, en tant qu'elle pardonne, accueille et unifie, en nous libérant des durcissements formels et autres... L'ésotérisme comme principe et comme voie, p. 42, note 33.

Toute religion intègre nécessairement l'élément féminin - l' "éternel féminin"(das Ewig Weibliche) si l'on veut - dans son système, d'une manière soit directe, soit indirecte ; le Christianisme divinise pratiquement la Mère du Christ, malgré les réserves exotériques, c'est-à-dire le distinguo entre une "lâtrie" et une "hyperdulie". L'Islam de son côté, et le Prophète en premier lieu, a sacralisé la féminité, sur la base d'une métaphysique de la déiformité ; le secret qui entoure la femme, et que symbolise le voile, correspond fondamentalement à une intention de sacralisation. La femme incarne pour le Musulman deux pôles, à part sa fonction simplement biologique et sociale, à savoir l' "extinction" unitive et la "générosité", et ce sont là, au point de vue spirituel, deux façons de vaincre l'esprit profane, fait d'extériorité, de dispersion, d'égoïsme, de durcissement et d'ennui. La noblesse d'âme que procure, ou peut procurer, cette interprétation ou mise en valeur de l'élément féminin, loin de n'être qu'un idéal abstrait, est parfaitement discernable chez les Musulmans représentatifs, c'est-à-dire chez ceux qui se trouvent encore enracinés dans l'Islam authentique. Approches du phénomène religieux, p. 178.

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